a&f,abercrombie,abercrombie pas cherAcrimed en débat : Nous publions et publierons dans cette rubrique des contributions des adhérents de notre association (ou de correspondants dont le point de vue est proche du nôtre) pour participer à la relance du débat public sur des propositions de transformation de l médiatique existant. (Acrimed)
S sur les rapports entre médias et pouvoir(s), entre presse et idéologie dominante,abercrombie, entre discours journalistique et discours économico-politique ambiant demande, avant toute chose, de remettre les pendules à l et de battre en brèche certaines opinions trop reçues,abercrombie, qui font obstacle au débat plus qu ne l Cette mise au point pourrait commencer en épinglant trois phénomènes emblématiques.
Soit, d le phénomène Berlusconi, qui représente, en Europe, le laboratoire du cauchemar politico-médiatique qui s : celui d gouvernement gérant l comme s s d entreprise et celui d chef de gouvernement qui est en même temps patron d important groupe médiatique. L est étroite ici entre trois domaines qu est convenu, ordinairement, de dissocier : l (pensé désormais comme simple lieu d pure gouvernance le monde économique (pensé comme extérieur à l qu soumettrait sans doute, mais par une prise externe au monde politique) et le monde des médias (pensé comme extérieur aux deux sphères précédentes et comme contre-pouvoir aux deux pouvoirs de l et de la politique). Certes, il est convenu de penser que Berlusconi représente une sorte de monstruosité locale, mais c dans l qu incarne, de la manière la plus évidente, le rapprochement qui s effectué, ces dernières années, avec le tournant néo-libéral, en direction d intrication étroite des trois pouvoirs médiatique, politique et économique [1]. Qu ait vu ces jours-ci une alliance se dessiner entre Berlusconi et les néo-fascistes italiens n rien, en ce sens,vetement femme pas cher, d péripétie politique : cette opération met en évidence l objective toujours prête à se rétablir entre la droite dite moderne quand elle détient un pouvoir exorbitant (et singulièrement quand elle se sent en risque de décliner) et l la plus archaïque.
Le deuxième phénomène est celui de la prise de contrôle grandissante, sur le champ des médias,abercrombie pas cher, de grands groupes industriels – certains, en France notamment,abercrombie pas cher, spécialisés dans l : songeons à Lagardère et à Dassault. Cette prise de contrôle n plus à craindre ni à démontrer : elle est un fait avec lequel il faut compter et auquel toute personne attachée au pluralisme démocratique se doit de réagir. La seule nouveauté, pour l est sans doute le cynisme avec lequel les patrons en charge des outils de formation de l publique s à définir leur rôle. Patrick Le Lay lâchait le morceau il y a deux ans : TF1, expliquait-il,abercrombie, a pour fonction de vendre à Coca Cola du temps de cerveau humain disponible. Ce qui est la stricte vérité, pour consternante qu soit,abercrombie belgique. L serait de croire que TF1 est seule à occuper ce créneau et que sa présence dans le champ médiatique reste sans effets sur l des autres médias. Il y a peu, Serge Dassault entendait mettre au pas Le Figaro, cette officine bien connue de la pensée gauchiste : il faut, déclarait-il, propager des idées saines (on devine lesquelles). Ce qu est convenu d la pensée unique a de beaux jours devant elle : voici qu présent tout l médiatique lui est acquis à peu de chose près, avec ses éditorialistes distingués,abercrombie and fitch kids, ses journalistes d spectacle et ses tribunes largement ouvertes aux hérauts de la révolution conservatrice et aux fast thinkers de la mondialisation heureuse,abercrombie, de la pureté dangereuse ou de la défaite de la pensée.
Un troisième phénomène est celui de la précarisation des effectifs journalistiques, qui réduit les rédactions salariées à portion de plus en plus congrue et voit s la contribution à l médiatique de pigistes mal payés, tenus de produire à grande vitesse un nombre croissant d et qui apparaissent donc comme les victimes toutes désignées de leur manipulation par les experts de la communication,cheap toms shoes, qu soient attachés au monde politique ou au monde entrepreneurial, et qui sont souvent d journalistes convertis, connaissant toutes les ficelles du métier ainsi que les contraintes objectives qui pèsent sur leurs anciens confrères. La tentation sera grande, pour ces pigistes soumis à cadence rapide, de recycler sans recul les dossiers de presse qui leur sont transmis et qui comportent de plus en plus souvent des articles clé sur porte, qu leur suffit de reprendre et d à la va-vite,cheap toms shoes online. Cette accélération de la production journalistique, qui va de pair avec une accélération de la rotation générale des informations, comporte un autre danger, bien avéré et chaque jour davantage : celui de voir les journalistes pratiquer leur métier sans recul (ils n ont plus guère le temps) et dans des contraintes de temps et de longueur qui sont objectivement favorables au recyclage de pensées toutes faites, de lieux communs dominants (la pensée complexe demande du temps et de la longueur ; le lieu commun, lui,abercrombie moins cher, se reproduit par réflexe et est reçu d plus aisément par le lecteur comme vérité naturelle qu s à ses catégories de pensée et d du monde).
L des journaux dits gratuits doit également inquiéter. En régime de marché, la gratuité se paie toujours tôt ou tard,abercrombie. Ces journaux, simples sacs à pubs, pratiquent l brève, rapide – donc conforme au discours dominant ressassé partout -, et produisent l d presse diversifiée et ouverte à tous là où prime, en réalité, un monde médiatique soumis à quelques titres assez substituables les uns aux autres et qui se donnent pour quotidiens de pure information alors que la distinction entre information et opinion relève largement d construction professionnelle et que s y a lieu de craindre quelque chose, ce ne sont pas des journaux d (il n en a pas d mais la soumission de l des journaux à une opinion si dominante et si commune qu se fait oublier comme opinion le processus ?
Si la déontologie des professionnels de l suffisait à faire obstacle aux pressions plus ou moins senties que cette concentration des médias et ces conditions de l journalistique tendent à faire peser sur les rédactions, cela se verrait. À lire d œil attentif ce que la presse propose en fait de commentaire politique ou économique, rien n qu en va de la sorte : hormis sur quelques points mineurs de désaccord,abercrombie et fitch, un même diapason règle le concert journalistique, qu s par exemple du débat sur la Constitution européenne, des élections en Ukraine, des politiques de flexibilité de l ou encore des réformes à mettre en œuvre en matière de sécurité sociale et de régime des retraites, dont tous les éditorialistes des journaux de référence ont d et déjà tranché (on devine en quel sens). C qu appartiennent, bien évidemment, au cercle de la raison dont se tiennent éloignés, à leurs dépens, ceux qui demeurent cramponnés aux acquis sociaux et aux mots d syndicaux comme à des bouées plombées et qui persistent,abercrombie pas cher, par un mystérieux aveuglement, à ne pas voir dans l de marché l pratique et la condition nécessaire de cette grande chose abstraite qu la démocratie.
Penser en termes de pressions et de résistance possible à ces dernières,abercrombie, c faire peu de cas, au demeurant, de la dimension largement inconsciente des mécanismes qui président à l et à l de ces pressions Non seulement les plus hauts responsables des rédactions n pas à recevoir de consignes, d qu viennent – s ont eu accès à ces postes de décision, c qu avaient fait la preuve de leur adhésion au système qui les emploie -, mais encore le journaliste, comme tout agent social, est porté à faire spontanément ce qu fait, à penser spontanément dans le sens qu suit, en raison des contraintes incorporées de son habitus professionnel, qui lui dictent aussi bien l spécifique du monde qui est la sienne que les modes de construction et d des informations dont il pense n que le relais neutre.
La presse, contrairement à la représentation reçue, contrairement aussi à l de la transparence référentielle dans laquelle communient les journalistes et leur public, n pas un miroir du monde,abercrombie pas cher, la transposition neutre en discours et en rubriques d ensemble de faits dans lequel se résumerait l observable : elle est une vitrine du monde – comme telle, tributaire d disposition et d mise en scène spectaculaires – et derrière laquelle il n aurait pas d articles en magasin ni en stock,abercrombie femme. Nous ne savons en gros du monde que ce que la presse nous en dit par sélection, hiérarchisation et mise en forme. Et ces processus de sélection, de hiérarchisation et de mise en forme sont gouvernés par l proprement journalistique, tel qu est suractivé par l ambiante : vision événementialiste de la réalité, vision individualiste du monde social (qui réduit par exemple la politique à l de personnalités contrastées) et relative allégeance aux élites dirigeantes, que nombre de journalistes, au plus haut niveau des rédactions,abercrombie pas cher, fréquentent à la fois du fait des routines de leur métier et du fait de leur appartenance à certains cercles de décision et de débat qui font l et l L ne se voit pas lui-même écrivait Shakespeare (Jules César,toms shoes outlet, I, 2). Comprenons ici que nos outils d du réel interviennent sur le réel et s à lui et que, dans le cas du journalisme, les catégories de perception du monde qui lui sont propres ont cette particularité d leurs propres produits et cadres de représentation à l des récepteurs du discours médiatique,abercrombie pas cher. Nul besoin d théorie du complot ce monstre du Loch Ness si volontiers brandi par les journalistes lorsqu s à étudier leurs modes de fonctionnement collectif, pour rendre compte des effets de cet habitus et du redoublement de force que ces effets reçoivent de l actuelle d marché de la presse de plus en plus soumis au diktat du rendement commercial.
La question,Comment se réapproprier démocratiquement l’information, en somme, n plus de se demander quelle emprise le credo politico-économique ambiant exerce sur la ligne des grands journaux. Elle est, désormais, d les moyens d inverser les processus ou, du moins, d maîtriser les effets. Des pistes existent en ce sens, dont certaines relèvent de la simple application des législations existantes et dont d appellent un volontarisme démocratique. En voici quelques-unes, indiquées à grands traits, ne serait-ce que pour alimenter un débat qui se voit le plus souvent enfermé dans des oppositions binaires simplistes – Marché vs État, Médias privés vs Pravda, Libéralisme vs Totalitarisme, etc. – ou réduit à de pures incantations déontologiques, éthiques ou citoyennes selon les mots clichés de la nouvelle vulgate, qui forment autant d de fumée entre l des choses tel qu s et la perception imposée de cet ordre.
1) L des règles en vigueur dans la profession serait un premier pas. La carte de presse, par exemple, ne peut être décernée qu des professionnels tirant l de leurs revenus de leur activité journalistique – par exclusion des ménages (prestations rémunérées au profit de tiers, de grandes entreprises, etc.). Or, à la simple application de ce critère, nombre de grands journalistes vedettes de la scène française, pour s tenir à elle, devraient se voir retirer leur accréditation journalistique. Dans le même sens, les principes de base voulant qu journaliste s de rendre compte d manifestation ou d publication intéressant le groupe qui l et qu chroniqueur politique, par exemple, n aucun lien organique, personnel ou institutionnel, avec sa sphère d devraient être inconditionnellement appliqués ;
2) Il est urgent d un Conseil Supérieur des Médias, rassemblant des représentants de la profession, démocratiquement élus par leurs pairs, des intellectuels, des citoyens. Cette haute autorité se tiendrait notamment à l des journalistes de base, souvent précarisés et mieux informés que quiconque des dérives de la profession qu ont embrassée. Au regard des avis rendus par cette instance, il reviendrait à l de casser les prises de participation monopolistiques, de supprimer les aides publiques en direction des médias au service d privés et de favoriser, dans un esprit de pluralisme, les médias non commerciaux. On doit s en particulier, de voir l du champ de la communication et de l passer sous le contrôle d de l ou des travaux publics. Les journaux ou les télévisions du groupe Bouygues, du groupe Lagardère ou du groupe Dassault, les maisons d gérées par Ernest-Antoine Seillière ne sont pas les danseuses de quelques entrepreneurs se divertissant dans la production de biens symboliques. Ces grandes entreprises, singulièrement dans le domaine de l ont pour clients les États et la presse représente pour eux un moyen efficace de peser sur les décisions politiques (y compris les plus belliqueuses et, en tout cas, les plus coûteuses, aux dépens des moyens à allouer à l à la culture, au social, etc.),Comment se réapproprier démocratiquement l’information, tant elles peuvent compter, en maîtrisant les moyens d à l public, sur l d politiques convertis en communicateurs de leurs propres ambitions et qui ont tout à attendre, non de leur présence sur le terrain, mais de leur présence massive dans les grands médias nationaux. Nicolas Sarkozy n pas encore le Berlusconi français ; mais il en a déjà les stratégies, avec l de médias dociles ;
3) Le développement de médias alternatifs, sur Internet ou d supports, constituent une autre piste à suivre, et de façon d plus urgente que la presse, institution par laquelle se parlent toutes les institutions, est actuellement un pouvoir sans contre-pouvoir, dans la mesure où la critique des médias, quand elle n pas pratiquée par les médias eux-mêmes sous une forme qui tient de ce que Roland Barthes appelait la vaccine (confesser des dysfonctionnements locaux pour dénier ou occulter des aberrations générales de structure et de fonctionnement), n accès à la sphère publique que par le filtre de ces mêmes médias. On gardera cependant à l que les médias alternatifs ne représentent qu solution de rechange, susceptible de servir d aux médias commerciaux – de la même façon qu sert au fond d culturel à France-Télévision. Ces médias alternatifs n représentent pas moins la possibilité d reconquête de l journalistique par des acteurs et des groupes n pas aux seules classes moyennes dans lesquelles se recrutent la plupart des journalistes, avec les effets sociaux et idéologiques qui découlent de ce recrutement : révérence toute particulière à l des classes dominantes et répulsion à l des classes dominées, portant par exemple à ne représenter les mouvements sociaux que sous forme individuelle ou paroxystique, ou à indexer au registre dégradant du populisme tout discours prenant fait et cause pour le peuple dans l que celui-ci constitue le principe de souveraineté sur lequel repose toute démocratie ;
4) Dans les universités et les grandes écoles spécialisées, il est impératif de veiller à une solide formation critique des aspirants au journalisme. Cet impératif exige, notamment, que des moyens publics soient alloués à la recherche autonome et qu veto soit opposé à l de chaires privées dans ces domaines du savoir. L des techniques du métier devrait de préférence y être confié à des professionnels de la base plutôt qu des représentants de l du monde journalistique ;
5) Une circulation plus équitable de la recherche en sociologie et en théorie critique des médias – comme aussi en sémiologie non contemplative – serait un autre grand apport. Les professionnels ont beaucoup à retirer de ces recherches, dont ils n le plus souvent connaissance que par les comptes rendus hâtifs et caricaturaux qui en sont faits par leurs pairs ou par des chercheurs concurrents mieux disposés à l du monde comme il va Il est frappant de constater que les acquis de cette recherche, quand ils ne sont pas passés sous silence, sont filtrés par les journaux eux-mêmes, dans une situation semblable à celle qui verrait les propositions de l n relayées que par les attachés de communication du gouvernement. Les médias dominants, qui aiment à se présenter comme un contre-pouvoir et comme le lieu d critique démocratique de tous les pouvoirs institués, sont sans doute l sociale qui tolère le plus difficilement que la critique soit retournée contre elle. Ayant droit de vie et de mort sur toute prise de position publique, ils sont portés à n le débat sur les médias que dans la mesure où celui-ci ne touche pas à l et, lorsque place est faite à des voix dissonantes, c d pour en simplifier le propos ou pour le noyer dans un faux débat opposant, dans les forums des grands journaux, d côté les tenants d liberté de la presse intangible et incontestable et, de l les tenants d critique dite radicale des médias réduits à des caricatures aisément condamnables ou ridiculisables ;
6) C à une reconquête du temps médiatique qu convient de travailler sans délai. L du rythme de rotation des nouvelles, la religion du scoop et du direct, l de la concision et de la sensation sont favorables à la pensée stéréotypée, aux clichés et aux faits d spontanée à la pensée conforme. Cette reconquête appelle en particulier à une coopération étroite des intellectuels et des journalistes de base. Aux premiers de refuser les conditions de débat biaisées et de résister aux gratifications de la pensée formatée pour les médias. Aux seconds de se fédérer dans leurs rédactions, à l nationale et internationale, pour exiger des conditions de travail acceptables et secouer le joug des structures actuelles du champ médiatique. La qualité de l facteur essentiel de la vie démocratique, est à ce prix – de même que la reconquête, par les journalistes, de l de leur profession, que compromettent, bien plus que tel faux charnier, les connivences avec les pouvoirs et les accommodements avec l critique dont les plus médiagéniques d eux ne craignent pas de se prévaloir.
articles connexes:
http://www.88jd.com.cn/apps.php?q=diary&a=detail&did=10707&uid=4306
http://photowalkingusa.com/2011/01/22/how-to-find-your-lens-sweet-spot/
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