http://gstar2013.vetementmagasins.info,g star pas cherPersonnellement, ce qui me frappe le plus, c qu cherche encore à faire taire les femmes, à mettre une chape de plomb tant sur nos analyses des faits que sur notre incommensurable douleur. On allègue à nouveau que les féministes ont voulu récupérer cette tragédie. On continue à insinuer,lunettes chanel, en écho au tueur, que les féministes sont allées trop loin,g star pas cher. Trop loin de quoi ,g star en ligne? De la servitude et de la soumission que le pouvoir patriarcal leur a assignées depuis des millénaires ?
“Vos gueules les mouettes”,g star, titrait Richard Martineau,vuitton pas cher, dans sa chronique de Voir,g star moins cher, lors du premier anniversaire de la tuerie,g star pas cher, en intimant aux féministes l de se taire et de respecter le deuil des familles, comme si elles étaient les seules dans la société à n pas le droit d leur peine sans être accusées de récupération ou de haine des hommes,louis vuitton pas cher. “Et si le féminisme tuait ?”, pouvait-on lire sur ¾ de pages du Devoir,chanel pas cher, le 3 décembre 1991,lunette chanel femme. En juillet de la même année, La Presse titrait “Les féministes accusées d responsables du drame de Poly et des assassinats d On y cite les paroles du Collectif anti-féministe du Québec qui considère que “Marc Lépine et tous les autres hommes n pas hésité à payer de leur vie leur engagement”,discount g star. Le soir même du 6 décembre,sacs louis vuitton pas cher, j entendu avec stupeur quelques hommes féliciter le tueur sur des lignes ouvertes.
Aujourd on reprend les mêmes procédés qu a employés au lendemain de la tuerie en donnant la parole à ceux et celles qui reprochent aux féministes d récupéré l Marie-France Bazzo invite à son émission Catherine Fol dont le film Au-delà du 6 décembre (1991) constitue une charge contre les féministes,g star raw. À quand le retour de Roch Côté, le “salaud manifeste” ,mercurial vapor pas cher?
Sauf le compagnon de Maryse Laganière,g starmoins cher, Jean-François Larivée,g star pas cher, Martin Dufresne,jogging adidas football, quelques rares journalistes,g star homme, artistes et intellectuels, il n a pas eu beaucoup d qui se sont publiquement rangés du côté des femmes et des féministes,mercurial nike, en partageant leur douleur,g star 2013, en tentant de réfléchir et de nommer avec elles les causes du massacre, pourtant si clairement exprimées par le tueur, et de chercher véritablement les moyens à mettre en pour qu telle horreur n plus,discount g star.
En dépit des indéniables qualités du film de Denis Villeneuve, dont celle de montrer les faits comme si on y était, comment ne pas s : sur l choisi par le réalisateur qui met sur le même pied la douleur des étudiantes et des étudiants ayant vécu l ; sur le peu de critique de la misogynie rampante et du sexisme ordinaire qui existaient en 1989 et qui continuent à briser des vies en 2009 ; sur les rapports de domination hommes/femmes et sur les stéréotypes de virilité et de féminité reproduits de génération en génération, les hommes d côté, les femmes de l dans cette meurtrière danse carrée du pouvoir. Comme si les survivantes n qu tourner la page et laisser les mortes reposer en paix et les hommes dormir sur leurs deux oreilles,le dit et le non.
Au lieu de terminer son film par la lettre à Mme Lépine, le réalisateur aurait pu utiliser des actualités filmées de l et montrer les 10 000 personnes qui étaient venues rendre un dernier hommage aux 14 jeunes femmes, le 11 décembre 1989, le long du parcours des cercueils jusqu la basilique Notre-Dame. Donner à voir le visage déterminé et baigné de larmes des milliers de femmes présentes et à entendre le silence de mort si impressionnant, semblable à celui qui règne dans la salle à la fin du film Polytechnique. Et dire la sensation terrifiante, éprouvée aujourd par beaucoup d nous, que cela pourrait encore arriver.
Le désaveu masculin de la violence conjugale,le dit et le non, du viol, de la prostitution, de la pornographie, du mépris et de la haine sournoise des femmes, dans les écrits, les images, les gestes et les paroles, est la condition essentielle pour empêcher qu tel cauchemar ne se reproduise. Hier comme aujourd il est toujours aussi vrai que “qui ne dit mot, consent”.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 10 février 2009
Élaine Audet a publié, au Québec et en Europe, des recueils de poésie et des essais, et elle a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs. Depuis 2002, elle est l des deux éditrices de Sisyphe.articles connexes:
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