parmi eux,http://wwwlunetteslouisvuittonpascherinfo

http://boutiquediorpascher.infoParu dans Technikart n° 46

LA THAÏLANDE SERAIT-ELLE LE PAYS DU QUEER,abercrombie pas cher? «OUI»,abercrombie pas cher, RÉPOND NOTRE REPORTER DEVANT LE PHÉNOMÈNE DES KATOYES, CES CRÉATURES MI-HOMMES MI-FEMMES CAPABLES DE FAIRE CRAQUER N’IMPORTE QUEL HÉTÉRO,ralph lauren pas cher. ET,abercrombie, SUR PLACE, NOUS EXPLIQUE POURQUOI.

SOUDAIN, les deux copains repoussent la grappe agglutinée de serveuses en bikini qui se frottent sur leurs genoux et se précipitent vers la sortie du bar,Christian Dior pas cher. Un Britannique hilare, qui a suivi la scène du coin de l’œil, s’esclaffe: «Ils ont dû en sentir une bander.» Dans ce «gogo» de Patpong, un quartier chaud de Bangkok fréquenté par les Occidentaux, la majorité des danseuses sont des katoeys, des hommes à l’origine, qui ont atteint divers stades de féminité,louis vuitton pas cher. Leurs mutations, peut-être facilitées par une différence des genres peu marquée en Asie,polo ralph lauren discount, sont frappantes. Anna,abercrombie online store, 23ans, y travaille depuis quelques mois pour se payer ses études de secrétariat et plus tard, peut-être, une opération de changement de sexe. La poitrine plantureuse grâce aux hormones (en vente libre),dior pas cher, le pénis tiré en arrière et invisible sous son string,LE TROISIÈME SEXE, il est difficile de la distinguer d’une vraie femme. «Je ne nie jamais, mais ne précise pas non plus ma nature quand on ne me demande rien. Alors, ça arrive que des clients deviennent très agressifs quand on passe au lit, raconte-t-elle sans fausse pudeur. Mais beaucoup viennent exprès pour nous.»

Hommes d’affaires en transit, expats à la dérive,lunette louis vuitton pas cher, touristes curieux ou homosexuels refoulés, tous cherchent à concrétiser leurs fantasmes,abercrombie. «C’est vraiment à part,louis vuitton evidence, un troisième sexe, estime Christian, Australien, la quarantaine. Opérées ou non, ce sont les filles les plus sexy de la capitale.» En guise de démonstration, ce journaliste sportif indique d’un signe de tête le défilé de «canons» s’inclinant les mains jointes devant l’autel aux esprits avant d’aller rejoindre la piste où exhiber fièrement leur pubis tout neuf.

…UNE ÉQUIPE DE VOLLEY

Quelques ruelles plus loin, June, 25ans, finit de maquiller les dernières clientes d’un salon de beauté avant de se travestir lui-même pour son spectacle dans un cabaret voisin. «Avoir un pénis n’empêche pas de se sentir femme dès son enfance, explique ce katoey dont la transformation physique se limite à des implants mammaires,abercrombie and fitch. Ce qui nous distingue des gays,Christian Dior, c’est que nous aimons et attirons les vrais hommes,polo ralph lauren pas cher, les hétéros,abercrombie Soldes.» Une différence de taille, certes, mais qui n’empêche pas le mélange des genres dans le quartier. «L’atmosphère de liberté qui règne ici est particulière. En fait, la société n’est pas si tolérante, surtout dans les villages,sacs louis vuitton pas cher, précise Pakorn Pimton, organisateur du Festival gay et lesbien de Bangkok qui se tiendra pour sa deuxième édition le 5novembre prochain. Encore beaucoup de katoeys et d’homosexuels sont forcés de se marier pour sauver la face et l’honneur de leur famille.»

Même dans le monde du show-biz, supposé plus ouvert, les katoeys rencontrent des obstacles à leur carrière. Les maisons de disques, par exemple, hésitent à promouvoir les chanteurs du troisième sexe et tentent de leur imposer une image virile. Des conditions que les artistes, comme Jern Jern Bunsoongnern, ne réussissent à modifier qu’à force de persévérance. Elu meilleur chanteur en 1984, l’année de son opération totale, il doit attendre huit ans pour resigner un contrat. Et encore,on lui augmente la dose à 1et 1/4 de comrimé à 100ug.,http://www.lunetteslou, celui-ci lui interdit les «paroles sur l’amour et le sexe». Quant aux acteurs, ils restent souvent cantonnés à des rôles de «folles» pour amuser le public. «Les médias nous montrent systématiquement hystériques et extravagants, critique Tim, vendeuse de gel-douche dans une bourgade de l’Est en attendant de se marier à un Norvégien. Il suffit de voir le film Satree Lex, l’un des plus gros succès commerciaux du cinéma thaï.» Sortie en avril dernier, cette comédie relate la victoire en championnat national 1996 d’une équipe de volley constituée en majorité de katoeys. Une histoire vraie, à la fin amère: tous ont été exclus de la sélection nationale. La fédération craignait que les joueurs travestis ou transsexuels ne ternissent l’image de la Thaïlande à l’étranger lors de rencontres internationales.

Cette anecdote illustre parfaitement l’ambiguïté des autorités thaïlandaises. Dans un pays non dogmatique, on n’en est pas à un paradoxe près. D’un côté, l’Office du tourisme central fait la promotion des cabarets de travestis et le département du Commerce extérieur songe aux opérations de sexe comme moyen pour attirer les devises en pleine crise économique. De l’autre, le ministère de la Culture menace d’exclure les katoeys de la télévision et la commission nationale de l’éducation de les bannir des instituts de formation pour enseignants.

… RAGING BOULES

Plus dur, encore, le destin de Nong Toom. La bouche provocatrice, moulée dans sa robe fourreau noire rehaussée de strass, elle avance lascivement sur un air aux accents mélancoliques. Sa démarche quelque peu hésitante trahit la fraîcheur de sa carrière de cabaretiste. Il y a encore un an, elle fréquentait un tout autre type de scène: le ring. Nong Toom, alias Paryinha Kiatbusaba, était champion de boxe thaïe, l’un des plus populaires espoirs du pays avec vingt-sept victoires pour trente matchs. Plongé dans ce sport national dès l’âge de 12ans dans une petite ville du Nord, il avait un avenir tout tracé. Mais à sa majorité, le parcours plein de promesses s’interrompt en raison de ce désir impérieux de devenir femme. Vernis à ongles, mascara, rouge à lèvre: au fil de ses succès, l’adolescent ne cesse de confirmer sa tendance. Ses maîtres croient à une passade et ses frappes sèches bien ajustées suffisent à faire taire les railleries de ses adversaires.

Pourtant, lors d’une compétition au Japon en juin 1999, le scandale éclate. Le champion, sous traitement hormonal, exige de pouvoir porter un soutien-gorge. Après maintes tractations, la concession est acceptée. Mais au moment du pesage, la star refuse de se dévêtir intégralement comme l’exigent les règles. Larmes, sanglots, crise d’hystérie… L’événement défraye la chronique. Il n’en faut pas plus pour provoquer les foudres de la fédération nationale de boxe thaïlandaise. Gardienne des traditions et de l’image du sport, elle somme Nong Toom de choisir sa voie. Au pays du sourire, falbalas et gants de boxe ne font pas bon ménage. Bien que les matchs féminins aient tendance à se développer, les boxeuses ne sont pas autorisées à fouler le même ring que les hommes. Ainsi l’exigent les esprits du stade que les combattants invoquent et apaisent en dansant avant chaque combat. Pour Nong Toom,LE TROISIÈME SEXE, la chorégraphie traditionnelle a fait place à un registre beaucoup plus sexy. Le justaucorps noir de son deuxième numéro de la soirée laisse deviner une silhouette sculpturale. Adossés aux comptoirs, une vingtaine d’hommes – plus portés sur les éphèbes thaïlandais que sur les femmes – observent tranquillement, un verre de whisky à la main. Ce club gay d’un des quartiers chauds de Bangkok ne se remplit vraiment qu’en fin de semaine. Rien à voir avec le public enflammé des stades. Qu’importe, le choix est entériné,C’est au Venezuela,http://www.lunetteslouisvuittonpascher.info. Nong Toom s’est fait opérer en début d’année et affirme ne rien regretter. Mais sa passion pour la boxe reste intacte: «J’aimerais encore combattre, mais pour l’instant aucune boxeuse n’a accepté de m’affronter, regrette-t-elle d’une voix grave et virile suivie d’un petit cri perçant. De toute façon, je continue à m’entraîner pour rester mince car, maintenant, j’ai envie de devenir mannequin.» En attendant les défilés et les couvertures de magazines, la starlette scrute tous les soirs les clients du cabaret dans l’espoir que, parmi eux, figure un découvreur de talent.

«J’AIMERAIS ENCORE COMBATTRE MAIS AUCUNE BOXEUSE N’ACCEPTE DE M’AFFRONTER.»

«APRÈS M’ÊTRE DISPUTÉ AVEC MES PARENTS, J’AI COMPRIS QU’IL NE FALLAIT PAS ATTIRER L’ATTENTION.»

… ASSOCIATION DE LESBIENNES

Le cas de Nong Toom paraît exemplaire. Si les Thaïlandais, inspirés par le bouddhisme therevada, ont une vraie tendance à la compassion pour les katoeys, leur tolérance varie en fonction des milieux. Vendeurs de rue, coiffeurs, guides touristiques katoeys vivent relativement intégrés. En revanche, pour les postes de responsabilité en entreprises ou au sein de l’administration d’Etat,à partir de ses locaux de Mont-Près-Chambord.,h, la norme balaie les transformations. C’est pour devenir professeur de faculté que Ouan, en maîtrise de communication à l’université de Chulalongkorn, la plus prestigieuse du pays, s’est «repenti». Certes, il continue à noircir ses yeux et à utiliser du fond de teint, mais ses cheveux sont coupés, un début de barbe réapparaît au coin des oreilles et ses seins ont disparu. «Après m’être beaucoup disputé avec mes parents, j’ai compris qu’il ne fallait pas attirer l’attention inutilement, explique-t-il. Le tout est de rester discret et, à mesure que je monterai dans la hiérarchie, je pourrai affirmer ma différence.» Son adaptation semble d’autant plus nécessaire que parmi les organisations non gouvernementales, les défenseurs des droits des katoeys se font rares. Ironie du sort, c’est une association de lesbiennes qui dénonce les discriminations subies par le troisième sexe, comme l’impossibilité de porter plainte pour viol. Aux yeux de la loi thaïlandaise, les katoeys restent des hommes. Mais le ministère du Travail vient récemment d’assouplir cet étrange statut civil: à l’avenir, les katoeys pourront demander un tampon spécifiant leur particularité sur leur passeport pour faciliter leur recherche d’emploi à l’étranger. Il faut un début à tout.

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