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RKEY,http://homme.frpoloralphlauren2013.com™,RKEYNous sommes au centre de Kaboul, dans un vaste bureau où s de gros canapés, d fauteuils. La moindre salle de réunion dans ce pays se doit d encombrée de meubles surdimensionnés contre lesquels on ne peut que trébucher, pris entre les capitons et les tables basses fatalement ornées de petits vases remplis de fleurs artificielles. Salutations, présentations, on s Arrivent le thé, les bonbons,pascher.frpoloralphlauren2013.com, la réunion peut commencer. Le rituel est le même, de la capitale au fin fond de la province.

Et pourtant notre ministère est le moins doté de tous, nous sommes le parent pauvre du gouvernement se lamente Sayeda Mojgan Mostafavi, dont le titre officiel est celui de conseillère technique et politique de la ministre des Affaires féminines. On parle tellement d les femmes, mais on ne nous donne pas les moyens de le faire. C enrageant, puisqu est équipé et prêt à agir class=’spip_document_1443 spip_documents spip_documents_center’>

Carol Mann avec des élèves du cours d au Centre pour Femmes et Enfants qu a créé avec son association FEMAID, à Farah, en Afghanistan. Photo : novembre 2009.

On comprend son irritation,polo ralph lauren, parmi ces kilomètres de bureaux,ralph lauren pas cher, où des rangées de personnes dés somnolent devant des écrans d sur fond de forte odeur d frits qui se répand aux étages. En bas, dans des vitrines,polo ralph lauren, sont exposés des exemples d afghan. Pas la moindre photo d d ni de vidéo montrant que les choses avancent. Il est vrai que les statistiques n rien de bien réjouissant : le taux d féminin reste spectaculairement bas (inchangé depuis le départ des Talibans dans le sud du pays). La mortalité maternelle dans la région de Badakhshan demeure la plus élevée au monde.

Nous avons tant de problèmes, ici, poursuit Sayeda Mojgan Mostafavi. Certes, nous avons une Constitution correcte. Sur papier. Là n pas le problème. Mais elle n pas du tout appliquée. Prenez l du mariage : pour le moment, l minimum est de seize ans, nous voudrions le reculer jusqu dix-huit. Nous avons même le projet d les parents qui autorisent le mariage d Mais ça ne change rien,polo ralph lauren enfant, puisque seul compte ici le droit coutumier – surtout pas l Le père de famille décide de tout,ralph lauren pas cher, chez nous, peu importe ce que dit la loi. Et que pense-t-elle de la loi Shia qui autorise un homme à priver une femme de nourriture si elle refuse des rapports sexuels ? Douze articles ont été amendés, c déjà beaucoup mieux explique-t-elle avec un petit sourire, où je devine une certaine gêne. Sayeda Mojgan Mostafavi, de toute évidence, ne tient pas à mettre en cause l législatif du pays, ce qui deviendra de plus en plus clair durant notre entretien. Les pratiques, c autre chose, elle veut bien les critiquer.

Le droit coutumier, si féroce, contrôle la société afghane, confère au paterfamilias le droit de vie ou de mort sur les siens, en particulier sur les filles, vendues au plus offrant puisque la dot est concédée au père pour cession de la capacité de travail et de reproduction de sa fille,ralph lauren 2013. L prévoit une part de la dot pour l ce qui n pas dans la pratique coutumière. Il en est de même pour l Si l concède une part, même réduite, aux filles, la coutume ne leur donne rien du tout,polo ralph lauren pas cher. C ce qui explique le recours systématique aux jirgas(conseils) tribaux pour tout héritage contesté : de la sorte, on est sûr de déposséder une femme et ses ayants droit, avec la bénédiction des aînés.

Aider celles qui osent se plaindre

Nous sommes prêtes à aider toutes celles qui revendiquent leurs droits et veulent lutter dans les tribunaux, si elles osent le faire. Nous avons déjà eu 5 000 procès intentés pour violences maritales, c considérable En effet,polo ralph lauren, vu le contexte,polo ralph lauren pas cher, ces femmes ont fait preuve d courage exceptionnel en bravant la loi du silence sous-jacente à la notion d qui condamne les femmes à souffrir sans se plaindre, sous les coups du mari, comme en accouchant, pour défendre la respectabilité familiale garantie par cette collective. Sayeda Mojgan Mostafavi a raison de se réjouir, même modestement, de ces 5 000 procès. Cette prise de conscience de l inacceptable de la violence quotidienne signifie un véritable changement dans les mentalités, même si, bien entendu,ralph lauren pas cher, elle touche surtout une certaine classe moyenne habilitée à réagir. Les maris sont mis en cause, mais aussi les redoutables belles-mères, les Khushu, qui souvent sont impliquées dans le meurtre des jeunes femmes.

Le viol des mineures nous préoccupe autant, c tellement fréquent, dit Sayeda Mojgan Mostafavi. Parfois, on arrive à mettre les violeurs derrière les barreaux, mais à cause de la corruption, ils s sortent. Tenez, je viens de voir un cas, ici à Kaboul, un violeur d fille de quatorze ans a été relâché, et on a mis la gamine en prison à sa place ! Dire qu n rien pu faire La victime était effectivement emprisonnée pour avoir commis un acte sexuel non réglementé, même à son corps défendant, et violentée interprété à l des femmes

Tout le monde en Afghanistan se plaint de la corruption des tribunaux qui constitue sans doute le plus important problème auquel le ministère doit faire face, désemparé devant l des drames au quotidien. Les lois, les décrets, tout cela est bien, mais devant la coutume et la pratique du droit dans notre pays, que faire ? En vérité, la corruption des tribunaux est l fléau majeur qui affecte la vie des femmes de notre pays,ralph lauren soldes. Notre seule solution,polo ralph lauren, c de nous fonder exclusivement sur l qui n pas toutes ces pratiques. C pourquoi nous avons entrepris une collaboration étroite avec le ministère du Hadj et des Affaires religieuses. Ce sont nos meilleurs porte-parole, parce qu vérité, ici, on ne connaît pas bien l véritable,ralph lauren pas cher. faut-il que les mollahs eux-mêmes soient vraiment instruits en matière de religion, ce qui n pas souvent le cas : ils lisent le Coran, certes, mais comme celui-ci est écrit en arabe (et non pas en persan ou en pachtou),polo ralph lauren pas cher, la plupart de ces mollahs ruraux n comprennent pas un mot, même si tous en récitent des passages d longueur impressionnante. Il est certain que le recours à une légitimation par la parole divine reste le seul recours contre le Farhang (la coutume), même si l est invoqué à tour de bras dans les conseils tribaux pour justifier toutes les brutalités,polo ralph lauren pas cher.

Une paysanne réfugiée, couverte de bleus, me disait un jour : Mon mari a le droit de me battre, c écrit dans le Coran L lu ? Bien sûr que non, puisqu était analphabète, comme son mari,polo ralph lauren homme. Mais le mollah avait conforté ce dernier dans l de son pouvoir dans le domaine familial.

La réflexion de Sayeda Mojgan Mostafavi s vers une certaine forme d féministe, dont curieusement elle n jamais entendu parler,polo ralph lauren pas cher. Je m à ce qui se passe en Malaisie, en Égypte, en Inde musulmane. Non, l bien que beaucoup des résultats soient de bons exemples, est trop apesanti par le poids de la coutume, comme chez nous. Cependant, le ministère n pas une lecture modernisée de l : Vous savez, chez nous les Sunnites, la discussion et le débat sont bien plus difficiles Alors, quelle est la place des changements que vit tout un pan de la bourgeoisie éduquée à Kaboul ? Par exemple, de plus en plus de jeunes filles travaillent pour des ONG, dans les sections justement (qui traitent spécifiquement des problèmes des femmes), et elles représentent la principale source de revenus familiaux. Accepteront-elles d minorisées par la loi islamique et d de la moitié de ce qui reviendra à leur frère ?

Vous avez raison, fait Sayeda Mojgan Mostafavi. Il faudra qu y réfléchisse, mais nos mollahs ne seront jamais d féminisme occidental

Que penser alors de l féministe occidental ?

Pour nous, ça ne marche pas. En vérité, ça rend les hommes encore plus furieux contre les femmes, puisqu s que c l qu veulent suivre Sayeda Mojgan Mostafavi se réfère aux médias qu connaît bien, puisqu enseigne à la Faculté de journalisme à l de Kaboul. La vingtaine de chaînes télévisées déversent un flôt interrompu d de femmes provenant des médias occidentaux, indiens, iraniens. Un petit carré flou fait ressortir, par la censure, les décolletés, les épaules dénudées des pécheresses qui empoisonnent l jour et nuit, pour le plus grand bonheur de leurs détracteurs me semble que l est un pays véritablement dominé par l sexuelle masculine, renforcé par le machisme et une culpabilité reportée sur les femmes qui en font les frais, mais ça, je ne saurais le dire à Madame la vice-ministre. Nous avons voulu faire des clips contre la violence, mais les chaînes nous demandent trop d à la télévision afghane, 40$ la minute, c trop pour notre ministère démuni ce qui n pas le cas pour les annonces publicitaires des banques locales et les téléphones portables qui passent tous les quarts d Mojgan Mostafavi émet même des doutes sur la validité de la CEDAW (Convention on the Elimination of all forms of Discrimination against Women), que l a pourtant signée. Cette convention va contre le droit islamique et est vraiment trop opposé à nos façons de faire. Si les femmes copient les façons des femmes de chez vous, et se mettent à divorcer, par exemple, toute la société en fera les frais ! On sent qu se raccroche à ce qu estime les seules formes de légitimation possible, dans cette société rigide, pour justifier un changement d efficace envers les femmes. L est un des rares pays au monde où l peut encore imaginer que l tradtionnel constitue une libération et une façon d les pires abus.

Devant son absence de moyens, on peut se demander à quoi sert ce ministère, en dépit de la bonne volonté montrée par ses responsables. Comme me disait un journaliste : Je suis opposé à ce ministère. Il ne sert qu donner une bonne conscience au gouvernement qui estime qu la question féminine est réglée, pas besoin de s occuper ailleurs. Tout le monde fait mine d content, y compris les donateurs et les grandes ONG internationales qui sont en mission pour s du sort des femmes Sauf, bien entendu, les principales concernées, soit la moitié féminine 50% de la population afghane qui en sort grande perdante.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 18 novembre 2009

Historienne, sociologue, spécialiste de genre et conflits, chercheure associée au SOAS (Université de Londres), mais vivant à Paris. Doctorat à l : Transformation et traditions dans la vie des femmes afghanes dans les camps de réfugié au Pakistan. Avec une association canadienne basée à Toronto, générée par son amie Carol Mark ACA Gallery, elle a monté un projet de bibliothèque pour jeunes (en particulier les filles) pour la ville de Farah que Malalai Joya a représenté au Parlement pendant quelque temps. Carol Mann séjourne fréquemment en Afghanistan pour ses recherches. Elle est l de Femmes afghanes en guerre, Le Croquant, Paris, 2010, et de Femmes dans la guerre 1914-1945, Pygmalion/Flammarion, Paris, 2010, ainsi que de nombreux articles. Elle a collaboré également à plusieurs ouvrages et revues scientifiques.

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