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2013,http://oakleylunettespascher.webs.com/Une littérature qui a son histoire propre

Le bref propos qui introduit l’ouvrage d’Isabelle Nières-Chevrel expose les intentions de son livre et les motivations qui ont présidé à son élaboration: issu de plusieurs cours proposés à des non-spécialistes, il «n’a pas d’autre ambition que celui de son titre,carrera lunettes, être une introduction à la littérature d’enfance de jeunesse »,soldes sac,Ceci n’est pas seulement une introduction à la littérature de jeunesse. L’auteure cependant précise: «Mais je pourrais tout aussi bien dire que ce livre a précisément l’ambition de son titre, être une introduction à la littérature d’enfance et de jeunesse.» Cette rectification n’est pas un simple effet rhétorique et la suite du propos signale de manière explicite l’engagement et l’exigence d’une enseignante et d’une chercheuse – désormais professeure émérite – qui œuvre activement en faveur de la légitimation universitaire du champ de la littérature de jeunesse depuis bientôt quarante ans. Elle interroge d’abord les dénominations successives qui ont permis de désigner la production pour l’enfance et la jeunesse à partir du XVIIIesiècle: en revenant sur les termes de «Livres d’éducation»,lunette de vue oakley, «Livres d’enfants», «Littérature enfantine» ou encore plus récemment «Littérature pour ou de l’enfance et la jeunesse», elle esquisse les premiers traits d’une histoire qui fait alterner ou se succéder des représentations parfois antagonistes de cette littérature, très évidemment liées à la représentation même de l’enfance. Le chapitre suivant revient sur cette histoire en mettant en avant le rôle des éditeurs tout particulièrement au XIXesiècle,lunette carrera, les évolutions techniques qui vont notamment faciliter le développement de l’image, ou encore les modifications du public liées à la scolarisation progressive des enfants. Ces différentes données historiques sont mises en regard avec les formes et les genres prédominants des différentes époques,oakley pas cher. Et l’on ne se saurait la contredire. Forme hybride, née dans la deuxième moitié du XIXesiècle,ray ban lunettes, l’album n’a cessé de jouer, comme elle le montre à travers de multiples exemples dans le sixième chapitre, sur ses possibilités matérielles (double page, pliure, demi-page, ou encore page découpée) qui permettent d’inventer de nouveaux rythmes de lecture, de créer des effets temporels qu’aucune autre forme textuelle n’est capable de créer. Les rapports du texte et de l’image ont donné lieu également à des possibilités de représentations jusque-là inexplorées. C’est à travers les notions de «narrateur verbal» et de «narrateur iconique» (retenu aux dépens du terme «narrateur visuel»,carrera lunettes, initialement choisi) que l’auteure propose une analyse des différentes relations textes/images. Elle souligne par ce choix terminologique la nécessité d’aborder comme «un ensemble insécable» (p.129) la création produite par le texte et l’image, tout en se donnant les moyens de relever les possibilités et les contraintes propres à chaque mode de représentation pour figurer les personnages, représenter le temps, opter pour un point de vue,ray ban pas cher, exprimer des sentiments ou encore formuler des virtualités. Elle revient notamment sur la capacité du seul texte à «affirmer que quelque chose n’est pas ou ne doit pas être». «L’image,sacs moins cher, poursuit-elle, ignore la négation» (p.136). C’est très évidemment un sujet central pour qui s’intéresse à l’album et le point de départ d’une réflexion qui permet aussi d’appréhender les différentes stratégies mises en œuvre par les auteurs-illustrateurs pour contourner cette impossibilité initiale et exprimer par l’image, sinon la négation, du moins la disparition, l’absence ou encore le silence2. Ainsi de nombreuses pistes de réflexion sur les relations très complexes du texte et de l’image dans l’album sont proposées au lecteur comme autant de pistes que l’on peut continuer à explorer, comme autant d’objets de recherche à poursuivre: c’est sans doute l’un des grands chantiers pour les chercheurs en littérature de jeunesse,Ceci n’est pas seulement une introduction à la littérature de jeunesse.

La spécificité de cette littérature tient aussi, comme l’auteure le montre dans les chapitres 7 et 8, aux composantes des fictions adressées aux jeunes lecteurs. Ce détour fictionnel devient possible, selon l’auteure, dès lors que «l’on ne croie plus que l’enfant est un petit animal»(p,sac longchamp.141). Si l’animal disparaît lorsque les livres s’adressent à des lecteurs plus âgés,ray ban pas cher, l’autre constante de la littérature de jeunesse est celle du personnage-enfant,lunette oakley, mis à l’honneur dans la littérature générale au XIXesiècle (Dickens,achat ray ban pas cher, Hugo, Vallès) mais déjà présent dans la littérature enfantine dès le XVIIIesiècle: inscrit d’abord dans le cercle familial,lunette oakley radar, il est plus tard associé aux autres espaces de sociabilité que sont l’école ou le quartier. Le sujet est complexe: les choix des éditeurs,lunette oakley, pour des raisons stratégiques, faussent parfois l’identification de ces auteurs en intégrant à leur collection des textes de littérature générale. Un travail de recension initial permet de remettre en cause certaines idées préconçues: il montre que la littérature de jeunesse est loin d’être dominée par des écrivains féminins, même si son développement, notamment au XIXesiècle, a permis à certaines femmes d’entrer en littérature, signant là une forme d’affranchissement,sacs pas cher.

Parmi les nombreuses problématiques abordées dans ce chapitre,ray ban lunettes, un sujet polémique affleure: en effet, contre l’avis de Françis Marcoin qui estime que la littérature de jeunesse est d’abord «une littérature d’éditeurs»3, elle rappelle que le poids des éditeurs n’est pas propre au champ de la littérature de jeunesse. D’autre part, elle défend le parti de la création en rappelant que nombre d’éditeurs ont aussi ou d’abord été des auteurs pour la jeunesse (Stahl-Hetzel ou plus, près de nous, François Ruy-Vidal ou Christian Bruel),lunettes de soleil carrera pas cher. Enfin, au-delà des stratégies éditoriales et des effets de mode, le succès pérenne de certains ouvrages pour la jeunesse pourrait attester d’une véritable création artistique et de l’engagement des auteurs dans l’écriture pour la jeunesse,lunette carrera. C’est ce qu’elle montre dans la suite de ce chapitre en évoquant les motivations d’un certain nombre de grandsauteurs comme Carroll, la Comtesse de Ségur,ray ban clubmaster pas cher, Barrie, Sendak, Elzbieta: chacun à sa manière fait «retour sur l’enfance» et puise dans les contraintes même d’une écriture adressée à l’enfant une forme d’énergie propre. La question est donc complexe et ce sujet a déjà été abordé de diverses manières et selon différentes perspectives, sans pour autant trouver une réponse définitive 4,lunettes de soleil carrera pas cher.

Les deux derniers chapitres de l’ouvrage abordent,oakley pas cher, selon deux perspectives différentes, la question de la bibliothèque pour la jeunesse: bibliothèque vive, d’une part, à travers les traductions et les adaptations (chapitre 9), bibliothèque patrimoniale, d’autre part, à travers les instances de classicisation (chapitre 10). Le grand nombre de traductions et d’adaptations en littérature de jeunesse pourrait donc attester de la vivacité des œuvres. C’est ce que l’auteur va amplement nuancer dans sa réflexion en analysant des formes de récritures qui ne se contentent pas de «bousculer» les œuvres mais qui entraînent de véritables dénaturations idéologiques et esthétiques. Alcott ou, plus récemment, celui de Fifi Brindacier de Astrid Lindgren). Toutefois, elle indique qu’une étude précise sur l’histoire de ces traductions permettrait de compléter les recherches sur la représentation de l’enfant. La question de la traduction des albums et de ses difficultés est également évoquée: l’auteur déplore que, trop souvent, seul le texte soit pris en compte dans ce travail de traduction, aux dépens des relations du texte et de l’image. Enfin, c’est sur les adaptations que la critique est sans conteste la plus virulente: répondant trop souvent à des intérêts mercantiles et sous couvert de prise en compte du lectorat, les adaptations – qui sont propres à la littérature de jeunesse – dénaturent les textes d’origine, les privent généralement de tous leurs traits spécifiques culturels et esthétiques. Elles élargissent le champ de manière «verticale» et créent une hiérarchie socio-culturelle qui renforce les clivages entre culture lettrée et culture de masse. Tel est le cas des premières rééditions de L’histoire de Babar, qui réduisent le format et amputent de quelques pages fondamentales l’album initial; tel aussi le cas de l’album d’André François, Les Larmes de crocodiles (1955) dont la forme initiale est complètement ignorée lors de sa réédition en Folio benjamin en 1980. Dès lors, apparaissent les distinctions déjà connues en littérature générale entre culture de masse et culture lettrée: l’une qui intéresse davantage les historiens du livre, l’autre les chercheurs en littérature. L’ouvrage d’Isabelle Nières-Chevrel, paru en 2009, peut aussi constituer un bilan plus personnel : ce qui nous est donné à lire laisse entendre un travail de recherche long et varié. La diversité des entrées n’épuise pas les problématiques concernant la littérature pour la jeunesse. Mais la richesse des références historiques et contemporaines, la multiplicité des réflexions abordées donnent à penser ce champ non seulement dans sa dimension historique mais aussi – et surtout – dans sa complexité.

1Parmi les nombreux articles d’Isabelle Nières-Chevrel concernant l’album, on peut citer: «Et l’image me fait signe que le livre est fini.», Culture, Texte et Jeune lecteur, Jean Perrot (dir), Presses universitaires de Nancy, 1991, p. 209-217; «Le théâtre est un jeu d’enfant», Jeux graphiques dans l’album pour la jeunesse, Jean Perrot (dir.), 1991, p. 29-38; «François Ruy-Vidal et la révolution de l’album pour enfants dans les années 70», Poitiers, La Licorne, L’image pour enfants: pratiques, normes, discours, 2003, p. 251-263; «Narrateur verbal, narrateur visuel», La Revue des livres pour enfants, 214, 2003, p. 194.

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